Les mesures de gestion durable des ressources cynégétiques nécessitent l'évaluation des indices démographiques représentant la densité des différentes espèces chassées. Le Parc amazonien de Guyane pour ses suivis directs d’abondance des populations de grande faune, se réfère à la méthode standardisée et éprouvée des transects linéaires mise en place en Guyane par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Celle-ci s’est révélée la plus adaptée à l’écosystème forestier amazonien. En effet, elle permet d’obtenir des indices kilométriques d’abondance (IKA), qui représentent le nombre d’observation d’animaux par kilomètre parcouru. Ces IKA sont obtenus moyennant quelques calculs qui permettent d’extrapoler le nombre d’animaux vus sur un layon à des valeurs de densités.
Les comptages s'effectuent sur les zones fréquentées par les chasseurs autour de chaque bassin de vie et sur des sites non chassés. Les IKA calculés permettent de comparer les abondances obtenues entre différentes zones de chasse et avec ceux des zones témoins, et surtout de suivre l’évolution de ces abondances au cours du temps sur un même site. Les résultats contribuent à l’évaluation de l'impact de la chasse sur la démographie des gibiers.