Soutien à la lutte contre l’orpaillage illégal
Le cas du Parc amazonien de Guyane est singulier dans le paysage des parcs nationaux français. En effet son immense forêt, difficilement pénétrable, ne souffre pas pour l’instant de pressions liées au tourisme ou à l’urbanisation. En revanche, il subit un grave fléau pour l’environnement et les populations : l’orpaillage illégal. L’extraction illégale d’or, ou orpaillage clandestin, est un fléau pour la Guyane depuis les années 1990. Cette activité clandestine est hautement destructrice pour les écosystèmes. Contamination des chaînes alimentaires au mercure (qui est utilisé sans précaution pour amalgamer l’or), destruction du lit des rivières, mise en suspension de tonnes de boues dans les cours d’eau, déforestation, fragilisation du socle forestier, pression de chasse intense aux abords des sites clandestins, sont autant d’atteintes à l’environnement. L’orpaillage illégal, c’est également un fléau pour les populations qui tirent pour la plupart l’essentiel de leurs ressources du fleuve et de la forêt. Elles sont les premières victimes de la pollution de l’eau et de la raréfaction du gibier. De plus, l’orpaillage illégal engendre une atmosphère hautement criminogène (trafics, prostitution, vols, meurtres, etc.).
Des actions pour endiguer le fléau
Bien avant la création du parc national, le sud du département était déjà impacté par les chercheurs d’or illégaux, pour la plupart issus du Brésil. Depuis sa création en 2007, le Parc amazonien de Guyane a fait de la lutte contre l’orpaillage un enjeu prioritaire. Portant atteinte à l’intégrité du territoire français et à la souveraineté nationale, la lutte est de la responsabilité du préfet qui mobilise les forces de l’ordre pour la mise en œuvre sur le terrain, connue sous le nom de « Opération Harpie ». Membre du comité Harpie, le Parc national apporte un important soutien au dispositif de lutte en participant à la surveillance active du territoire : la présence permanente de ses agents sur le terrain lui permet d’effectuer un travail de diagnostic et de veille écologiques. Les compétences en systèmes d’informations géographiques sont également mises à contribution. Tout ce travail est relayé par le conseil d’administration du Parc national et la direction de l’établissement public, qui alertent les autorités, et ce jusqu’au sommet de l’Etat.