Du 28 janvier au 3 février, le Parc amazonien a reçu la visite d’une délégation de la Commission des aires protégées du Guyana. Cette institution, rattachée au ministère de la Présidence, est chargée de gérer le réseau des espaces protégés du Guyana. Afin d’alimenter les réflexions stratégiques en matière d’extension du réseau d’aires protégées, cette visite, rendue possible grâce au concours financier du WWF Guianas et l’appui du Parc amazonien de Guyane, avait pour but de voir comment les espaces protégés sont gérés en Guyane, notamment à partir de l’exemple du parc national. Le Guyana est particulièrement intéressé par des modes de gestion qui intègrent les populations locales puisque de futurs espaces protégés pourraient être créés dans des régions habitées et plus seulement dans des zones vierges de toute présence humaine.
La délégation, composée de sept personnes et conduite par Odacy Davis, a participé à plusieurs réunions sur le littoral en début de semaine, au Siège du Parc amazonien, ainsi qu’à la DEAL, ce qui leur a permis de mieux comprendre le fonctionnement du Parc amazonien et d’appréhender les missions des autres gestionnaires (réserves naturelles, notamment). Ils ont eu l’occasion de rencontrer Patrick Lecante, président du Comité de l’eau et de la Biodiversité de Guyane et membre du conseil d’administration de l’Agence française de la biodiversité. Une visite à la Pointe Buzaré, avec la DEAL, l’ONCFS, le WWF et la mairie de Cayenne, a permis d’aborder les enjeux environnementaux côtiers et marins. Des visites à l’Herbier de Guyane et au Jardin botanique ont complété ces premières rencontres sur le littoral.
Puis, les membres de la délégation ont rejoint Saül, où leur ont été présentés les enjeux particuliers liés à l’éco-tourisme ainsi qu’à la lutte contre l’orpaillage illégal. Les deux derniers jours ont été consacrés à la découverte de Maripa-Soula et du Haut-Maroni, de Taluen à Antecume Pata.
Au gré des rencontres avec les agents du Parc amazonien, les élus, les chefs coutumiers et les autres acteurs du territoire, les Guyaniens ont pu avoir un aperçu du partenariat avec les acteurs locaux et des modalités d’intégration des communautés locales à la gestion du territoire.
Ce type d’échanges devrait se poursuivre dans les années à venir puisque le Parc amazonien a déposé une demande de financement au titre du Programme de Coopération Interreg Amazonie pour favoriser le dialogue entre les aires protégées du Guyana, du Suriname et de la Guyane française.