Sur Saül
La commune de Saül a choisi cette année le thème des plantes médicinales. L’ethnobotaniste Marc-Alexandre Tareau et Clarisse Ansoe Tareau, de l’association Mélisse, étaient dans le village du 24 au 26 mai.
Ils ont conduit des balades animées dans les ruelles et jardins du bourg. Ainsi, scolaires, habitants et touristes ont échangé avec eux et partagé leur expérience.
Un des temps forts a été la diffusion, dans l’église, en début de soirée, de l’expérience sonore immersive From Castries to Saül. Un documentaire sonore qui témoigne de l’apport des Saint-Luciens à la botanique en Guyane. Plongés dans le noir, le public a vécu, une expérience intime et atemporelle, à travers une évasion sonore et sensorielle. Un système d’enceintes de qualité a permis une mise en scène réaliste.
Pour rappel, l’objectif de l’association Mélisse est la mise en valeur de la pharmacopée traditionnelle au travers d’actions comme les balades animées, conférences, formations. Lors de cette édition, Marc-Alexandre et Clarisse ont apporté ont apporté leurs connaissances des peules créoles et businenge dont ils sont respectivement originaires.
Sur le Haut-Maroni
Du côté d'Antecum Pata, une équipe du Parc national avait les valises bien chargées, pour le plus grand bonheur des habitants (surtout les plus jeunes !).
Nombreux ont pu s’essayer au comptage d’animaux de la grande faune (Ika), grâce au jeu de simulation SimIka, notamment.
Durant une journée, ils se sont aussi affrontés autour de divers jeux : un Qui est-ce ? ; des puzzles, dont un autour des empreintes animales ; un jeu de détective, nécessitant que les enfants partent sur les indices éparpillés dans le village ; et comptage de faux animaux, armés de télémètres, jumelles et calepins, dans les alentours du village.
Une quarantaine d’enfants et une dizaine d’adultes ont été touchés. Tous très amusés et excités autour de cette thématique.
Le soir, certains ont assisté à la projection du court-métrage expliquant le protocole Ika (Indices kilométriques d’abondance) en langue wayana. Un court-métrage réalisé par des jeunes agents du Parc national, natifs du Haut-Maroni.
Sur Camopi
Les agents du Parc ont proposé de placer la Fête de la nature 2024 sur le thème des palmiers. Des ateliers de tressage et diverses autres animations ont emballé les habitants et les scolaires durant deux jours dans le bourg.
« Nous avons fait appel à trois sachants, résume la chargée de mission d’éducation à l’environnement et au développement durable. Ils ont d’abord fait des démonstrations de tressages, en feuilles de cocotier et wassai ». Ils ont tressé divers modèles de katouri : pour transporter les charges lourdes, comme les tubercules ; d’autres pour les œufs ; les fruits ; ou encore pour le poisson. Les jeunes ont aussi pu aussi eu l’opportunité de tresser eux-mêmes, accompagnés par les sachants. Des sachants qui ont montré toute l’étendue de leur savoir-faire en confectionnant aussi des petits animaux (colibris, grenouilles…).
La quarantaine de scolaires a bénéficié également d’animations ludiques. Tel un memory sur les fruits de palmiers, en français, teko, wayãpi ; un autre jeu sur la transformation du palmier, « qui permettait de voir la diversité des usages qu’on peut en faire (jus, meubles, gâteaux, huiles, etc.). »
Quelques touristes de passage ont aussi profité de ces animations, très appréciées.
Au troisième jour, une Fête du wassai s’est déroulée dans le village de Saint-Soi, organisée par les habitants avec le soutien du Parc. De la cueillette à la transformation du wassai, les habitants ont célébré et savouré ce palmier emblématique de l’Amazonie.
Sur Papaïchton
Du côté de Papaïchton, le collège Capitaine-Charles-Tafanier a été rythmé par trois jours d’animations.
Sur le thème des fruits comestibles de la forêt de Papaïchton, des élèves de la 6e à la 3e ont été accompagnés par la technicienne écologie du Parc à Papaïchton. Elle a par ailleurs proposé trois heures d’animation, auprès des 4e, sur les trois ans d’ABC (Atlas de la biodiversité communale, qui s’est clôturé en février dernier).
Rappelons que certains des outils pédagogiques utilisés par le Parc amazonien peuvent être mis à disposition des enseignants, associations…
Pour toute information concernant ces prêts ou l’éducation à l’environnement et au développement durable au Parc, contacter juliette.benth@guyane-parcnational.fr