La journée de gastronomie durable 2024 a, une fois de plus, permis aux petits comme aux grands de se réunir sur la place des Fêtes de Maripa-Soula, le samedi 23 juin, à l’occasion de la préparation d’un grand repas à partager. Au menu : colombo, afiingi, gaan domi, cachiri, et bien sûr, bojo. Pour tous les goûts !
Au feu de bois, avec divers ustensiles de cuisine, chaque atelier a permis de transformer les produits frais en plats délicieux, avec l’aide précieuse des participants de tous âges. Le soir, l’association Mélisse a présenté son documentaire sonore From Castries to Saül, chez Icewell : première restitution à Maripa-Soula, en présence de plusieurs personnes qui y ont largement contribué.
Le lendemain matin, une visite ethnobotanique dans le cœur du bourg a permis de porter un regard nouveau sur les différentes pratiques dont témoignent la biodiversité des jardins des habitants.
La même balade et la même projection avaient été proposées le vendredi à Papaïchton. Papaïchton qui a aussi proposé de beaux ateliers de transformation autour des produits locaux. Des ateliers de cuisine aluku mais aussi wayana : cette année, des habitants et visiteurs ont notamment appris à faire la kassav et le kasili po.
Lors des deux événements les agents d’éducation à l’environnement et au développement durable du Parc ont pu sensibiliser le public aux méfaits du sucre et du sel.
À la découverte des goûts à l’école maternelle
Notons qu’en marge de cette Journée de la gastronomie durable, les agents de Papaïchton ont aussi proposé une animation spécialement pour les scolaires de l’école maternelle Capitaine-Charles-Cazal.
« Nous avons réalisé un atelier de quinze minutes dans chaque classe de l’école (au nombre de cinq), commente Alice Bello, technicienne écologie & EEDD (Education à l'environnement et au développement durable). Le but était de faire découvrir aux enfants quelques produits locaux (sorrossi, banane, sel, canne à sucre, cannelle, pinda, noix de coco…). » Des livres illustrés ont permis d’appuyer l’intervention.
« Nous avons surtout abordé les couleurs, les goûts, les formes et les odeurs avec les enfants », poursuit-elle. Accompagnées de l'association Yenkumu lutu, les agentes du Parc se sont réparties les différentes classes. « Avant le passage dans les classes, nous avons préparé de petits morceaux de chaque produit pour les faire déguster aux enfants. Les enfants ont bien participé lors de chaque animation. Pour les très petites et petites sections, il était parfois difficile pour eux de s’exprimer en français, d’où l’importance d’être en binôme avec une personne en capacité de leur répondre en aluku. »
Les enfants se sont ensuite installés dans la cour de récréation pour déguster les plats cuisinés par leurs parents.