Ce n’est définitivement pas l’or du sous-sol qui en fait la richesse, mais bien la diversité des roches qui le constituent, leurs histoires et les paysages remarquables et sites pittoresques qu’elles ont générés. La clef de lecture des paysages, des reliefs et des couverts de végétation est souvent d’ordre géologique.
La géologie du Parc amazonien comme pour l’ensemble de la Guyane, s’inscrit dans un vaste ensemble Précambrien, communément appelé « bouclier des Guyanes », qui s’étend du Brésil au Venezuela, de l’océan Atlantique au bassin de l’Amazone.
C’est une histoire vieille de 2 milliards d’années qui est à l’origine des roches que nous trouvons sous nos pieds. Il faut s’imaginer à l’époque Paléoproterozoïque, dans un univers exclusivement minéral, dont la physionomie était marquée par la présence de volcans. Durant le cycle géologique dit Transamazonien, la croute terrestre va alors se modifier pour constituer le socle guyanais que l’on connait aujourd’hui. La plupart des roches va se former en profondeur, d’autres en surface comme les roches volcaniques.
Les témoins de cette période volcanique sont les ceintures de roches vertes bien connues pour leur corrélation avec les gisements aurifères, que l’on retrouve sur le territoire du parc dans une bande allant de Maripasoula à Camopi.
Un autre épisode tectonique verra lui la mise en place des vastes ensembles granitiques qui couvrent une grande partie du territoire du parc, notamment sa zone sud, ponctuée par la présence de spectaculaires inselbergs (massif des Mitaraka en particulier).
L’altération et l’érosion du socle ancien viendront par la suite façonner les reliefs que nous connaissons aujourd’hui, avec les grandes cuirasses latéritiques qui coiffent les massifs tabulaires de roches volcaniques (sommet tabulaire du massif des Emérillons).