Il est recommandé de prendre en compte les contextes des communes du sud de la Guyane et d’adopter un comportement respectueux des modes de vie des habitants.
> Droit à l'image
Par le passé, des habitants de Camopi ont découvert leur image utilisée sur des cartes-postales ou des sets de table vendus sur le littoral... Ces abus ont provoqué une méfiance dans la commune. C’est aujourd’hui un sujet sensible.
Il est donc nécessaire de demander l’autorisation aux personnes avant de les prendre en photo.
Pour les particuliers, demandez l’accord des personnes avant de les prendre en photo, puis montrez leur l’image, voire, si possible, donnez leur une copie.
Pour les professionnels de l’image (reporter, photographe, réalisateur, etc.) il est nécessaire de recueillir l’accord écrit des personnes, via un formulaire d’autorisation de droit à l’image. Celui-ci doit préciser avec détails l’utilisation et la diffusion qui seront faites de l’image.
Pour photographier ou filmer des enfants, demandez au préalable l’autorisation aux parents.
> Respect des espaces privés et des lieux de vie
Le respect des codes sociaux est primordial dans la manière d’aborder l’espace :
L’espace privé est le plus souvent ouvert (carbet). Il est néanmoins un lieu réservé à la famille, où il convient de respecter l’intimité des personnes.
Il n’est donc (évidemment) pas permis d’entrer dans les carbets ou de les traverser, de soulever le couvercle des casseroles pour voir ce qu’elles contiennent, de toucher aux affaires...
> Accueil des visiteurs
Une fois convié sous un carbet ou un lieu de discussion, le visiteur est invité à s’assoir. Cette invitation peut s’exprimer différemment :
- Le chef de famille place un banc près du visiteur ;
- Deux personnes s’écartent pour faire de la place sur un banc ;
- Une permission verbale est formulée.
Si personne n’invite le nouveau venu à s’asseoir, il n’est vraisemblablement pas le bienvenu !
> Valeur des promesses et des engagements
L’oral a une importance particulière pour les habitants des villages amérindiens. Faire oralement une promesse ou s’engager à faire quelque chose nécessite que l’on s’y tienne.
De la même manière, se déplacer à la rencontre des habitants pour aborder un sujet lors d’une discussion constitue une première forme d’engagement de la part du visiteur.
En revanche, n’insistez pas auprès des habitants. Ces derniers, pour ne pas rentrer en conflit, peuvent dire « oui » sans le penser. Il est donc nécessaire de prendre aussi en compte le ressenti.
> Tenues vestimentaires
La tenue minimum dans les zones de vie et pour la baignade est la jupe ou paréo pour les femmes, le short pour les hommes.
La plupart des habitants se lavent dans le fleuve. Le moment de la baignade est un moment intime. Attendez que les personnes qui se baignent près d’un ponton sortent de l’eau avant d’y entrer.
Certaines femmes vivent en tenue traditionnelle, seins nus. Il convient de ne pas observer leur poitrine avec trop d’insistance afin de ne pas les mettre mal à l’aise.
> Le cachiri et ses usages
Ne vous rendez pas à un cachiri sans invitation ;
Il est mal vu de ne pas finir (et encore moins de refuser) la première calebasse de cachiri que l’on vous sert. Pour les calebasses suivantes, il est possible de boire la quantité souhaitée puis de passer la calebasse à ses voisins ou de la rendre.
Une fois la calebasse vide, elle doit être rendue à la femme qui a servi. Quand la femme vous met directement la calebasse aux lèvres, il faut en boire juste un peu : cela signifie que le cachiri est presque fini ;
Lors des cachiri, les espaces hommes/femmes sont séparés.
> Artisanat
Chaque objet d’artisanat est le produit de longues heures de travail. Le marchandage n’est pas de mise.
> Espaces protégées
Certaines espèces sont protégées (tapir, singe atèle, singe hurleur...). N’en consommez pas.
Guides de recommandations
Téléchargez et consultez nos guides de recommandations, ci-dessous, pour les communes de Camopi, Saül, Papaïchton et Maripa-Soula.