Tous les sens étaient activés lors des deux jours de fête sur le Maroni, sous le signe de la gastronomie durable : un spectacle de formes et couleurs, des odeurs alléchantes, des sons de pilage et, surtout, des papilles stimulées.

Sur la place Multiservices de Papaïchton, toute la journée a été par divers ateliers de transformation (pinda, riz ou wassaï), conduits par Fleuve d’hier et d’aujourd’hui. Les habitants et une poignée de touristes ont décortiqué, trié, pilé, ensemble ou à tour de rôle. Des moments conviviaux et empreints de transmission et de partage. Tous les efforts ont été récompensés en fin d’après-midi par de savoureuses dégustations.

De la transmission, il y en avait aussi dans le concours de cuisine qui s’est tenu entre 14 et 16 heures. Les binômes étaient composés d’une détentrice de la recette et d’une exécutante. Le jury a dû difficilement partager cinq plats composés de kokonoto alisi (riz au coco), dee pingo (cochon bois boucané) et baana kuku (beignets de bananes).

En fond, des restauratrices vendaient une série de mets traditionnels. Elles ont été prises d’assaut et ont dû continuer à cuisiner tout le long de cette journée, clôturée par prestation de danse awasa, menée par un groupe de Loka et Boniville, Afiikan pikin.

Le lendemain, à Maripa-Soula, le programme était similaire, avec davantage de cuisinières en action dans le tout nouveau marché couvert. C’est au bord du fleuve que les cuisinières de l’association Oli Taanga ont allumé leurs feux de bois et lancé les mêmes ateliers de transformation. Elles ont, en plus, préparé de l’afiingi (soupe traditionnelle) ou encore du oko niang niang (sauce kalou). De la canne à sucre a aussi été pressée traditionnellement.
En parallèle, des concours de tir à la corde, sac de riz et coupe de bois, ont animé le public.
Pour clôturer la manifestation, une démonstration de danse awasa a été admirablement proposée par les enfants.