On passe sous la barre des 100 chantiers illégaux
Le nombre de sites illégaux passe sous la barre des 100, au sein du Parc amazonien de Guyane. Lors de la dernière campagne de comptage, 95 chantiers illégaux ont été́ dénombrés sur les territoires du sud. Une tendance à la baisse depuis deux ans qui nous invite à poursuivre nos efforts.
En août 2020, on comptabilisait 156 sites d’orpaillage illégal dans le sud de la Guyane ; en août 2021, 129 ; en août 2022, 95. Ce sont toujours 95 de trop. Mais la tendance à la baisse se poursuit. Particulièrement, depuis que des crédits exceptionnels ont été alloués par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, dans le cadre de la stratégie nationale aires protégées.
21 missions supplémentaires depuis 2021
Une enveloppe de 760 000 euros (2021-2023), qui a permis un renforcement du volet répressif. « Ces moyens supplémentaires, illustre le directeur adjoint du Parc amazonien, nous permettent de faire appel à une compagnie privée d’hélicoptères, pour organiser des missions et surprendre les garimpeiros. » Ainsi, 21 missions supplémentaires ont pu être programmées en 2021.
En plus de se voir saisir et détruire leur matériel, ils peuvent être héliportés et traduits devant la justice. « Depuis que les crédits ont été attribués au Pag, poursuit Arnaud Anselin, nous avons pu prendre en charge l’extraction de huit garimpeiros, en vue de leur déferrement au parquet par la gendarmerie. Tous ont été condamnés à des peines de prison ferme. »
Cette tendance à la baisse résulte également d’une intensification des missions Anaconda, mises en œuvre par la gendarmerie, grâce aussi à une enveloppe du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
Ce retour à la situation d’il y a dix ans constitue un résultat encourageant pour les inspecteurs de l’environnement du Parc amazonien, les forces de la gendarmerie et les Forces armées de Guyane, qui restent très mobilisés dans la lutte contre ce fléau.
Renforcer les efforts et la coopération internationale
Pas d’autosastifaction pour autant. L’activité illégale reste toujours très élevée. Tout comme les impacts cumulés de l’orpaillage illégal pendant si longtemps (criques dévastées, déforestation, eaux polluées, impactant ainsi les populations locales et toute la biodiversité).
La façade ouest concentre encore 81 % des sites illégaux au sein du territoire du Parc : sur le versant du Maroni, il reste plus facile de se réapprovisionner.
Les habitants du territoire attendent davantage et demandent une éradication complète sur leurs bassins de vie. L’effort doit donc être maintenu et même renforcé à travers la lutte contre la logistique des garimpeiros. Cela nécessite de développer la coopération avec les pays voisins, le Brésil et le Suriname, avec les lesquels nous partageons les fleuves frontières, où transite toute la logistique.