L'opération a impliqué les services des deux pays dans une coopération inédite :
- deux services français organisateurs, le Parc amazonien de Guyane (PAG) et le Centre de Coopération Policière (CCP)
- deux services de contrôle brésiliens, la Police Fédérale (PF) et l’Exército Brasileiro (EB) (armée de Terre brésilienne).
Organisation éclair d’une opération franco-brésilienne
Le Parc amazonien avait signalé fin 2019 que des Brésiliens de Vila Brasil vendaient de la viande de bois chassée dans les zones protégées à des Amérindiens vivant à Camopi. Le Centre de Coopération Policière avait transmis ces informations à la Police Fédérale brésilienne et plusieurs rencontres s'étaient déroulées sur le sujet.
Vendredi 5 mars, la Police Fédérale a sollicité le Centre de coopération policière pour monter une mission quelques jours plus tard. La réactivité du Parc amazonien et du CCP a permis d'organiser rapidement les principaux aspects logistiques et opérationnels.
Ainsi, un dispositif PF/EB (Police Fédérale / Armée brésilienne) a abordé mardi 9 mars vers 7h30 la partie sud de Vila Brasil puis a progressé pour contrôler les commerces en amont. Un flagrant délit a été constaté au regard de la loi brésilienne n° 9.605 du 12 février 1998 concernant les infractions environnementales. Un homme a été intercepté avec 56 kg de viande de bois illégalement abattue et commercialisée. Il a dû payer immédiatement une caution et une procédure a été ouverte à son encontre : il devra se présenter sous délai à Oiapoque pour une audition supplémentaire et un jugement pour délit environnemental. Il encourt une peine aggravée allant de 18 mois à 3 ans de prison.
La stratégie d’approche a créé un effet de surprise et un impact fort auprès des habitants de Vila Brasil. Le résultat positif de l’opération nous permet d’imaginer une pérennisation de ce type d’action conjointe.