Trois campagnes d’enquêtes de différents formats (enquêtes sur les filières, Rappel des 24h, Profils alimentaires) ont été réalisées sur cette période, permettant d’avoir des résultats quantitatifs et qualitatifs, à l’échelle de bourgs et de villages. Les données obtenues, très riches, sont consignées dans un tableau de bord, qui devra faire l’objet d’une analyse multithématique dans les prochains mois, et ce dans une logique plus générale d’observatoire pérenne à renseigner sur du long terme dans le cadre partenarial.
Parmi les résultats principaux immédiats, il apparait que malgré la monétarisation de l’économie, les activités vivrières restent une réalité importante du territoire, qui compense le coût élevé de la vie, et contribue à la sécurité alimentaire des ménages. Par exemple, les activités agricoles et halieutiques couvriraient environ de 15 à 40% des besoins énergétiques de la population selon les localités (bourgs et villages). Dans un contexte en mutation forte, les activités vivrières s’adaptent mais se maintiennent. Aujourd’hui soumises à diverses problématiques, notamment d’ordre foncier, elles ne semblent pas menacées.
Ces travaux ont fait l’objet de restitutions sur le territoire (à Maripasoula lors du dernier Conseil scientifique. Cf. brève concernée), et au siège du Parc amazonien le 12 décembre, cette dernière ayant été ouverte à l’ensemble des partenaires et acteurs intéressés de près ou de loin par cette démarche.
Ce travail sera par ailleurs valorisé courant 2020 sous forme d’un livret, à destination des collectivités concernées, des partenaires institutionnels, et pourquoi pas du grand public.Cette démarche a constitué une étape dans la caractérisation des pratiques vivrières du Sud Guyane, qui sera poursuivie au travers des Programmes relatifs aux connaissances des activités vivrières (incluant d’autres domaines que l’agriculture : ressources en bois, chasse, pêche, etc.)
[1] Activités vivrières : toutes les activités qui contribuent à la subsistance par l’exploitation directe de ressources naturelles environnantes. Ces activités font appel à des procédés artisanaux ou semi-artisanaux et sont destinés avant tout à la consommation familiale et de la communauté locale. Il s’agit plus spécifiquement ici de l’agriculture, la chasse et la pêche.