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Depuis plusieurs années, un diagnostic relatif aux déchets dans l’ensemble des villages des communes de l’intérieur est régulièrement actualisé. Des opérations d’enlèvements d’encombrants hors normes ont été réalisées conjointement avec les communes depuis 2009. D’ores et déjà, il apparait que les solutions temporaires et hors normes qu’il conviendrait de mettre en œuvre le plus rapidement possible nécessiteraient des financements de plusieurs centaines de milliers d’euros.
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Il apparaît complexe dans le contexte d’isolement géographique et humain de ces villages d’envisager des Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDnD) pour les déchets ménagers et assimilés (DMA) conformes à la règlementation, sur ces territoires : population faible, caractérisation des déchets hors normes, solutions techniques très au-delà des besoins, où les moyens techniques et financiers publics sont réduits, la fiscalité embryonnaire et où la réponse privée à des coûts supportables est totalement inenvisageable.
Le rapport à la réglementation semble trop complexe  dans un contexte où les modes d’habiter traditionnels ne permettent que très partiellement l’intégration règlementaire à des coûts supportables par la collectivité.

La situation actuelle est donc bloquée entre la nécessité de traiter très vite l’élimination des impacts sanitaires à très court terme pour les habitants avec le risque des impacts irréversibles pour l’environnement à plus long terme, et l’adoption d’une réglementation répondant au plus près aux exigences européennes mais tenant compte des réalités des écarts. Ce blocage conduit de fait à une absence de gestion réelle de la problématique déchets, sans doute momentanée, mais que le PAG ne peut supporter.

Le changement rapide et contemporain des modes de consommation impacte fortement le cadre de vie, en l’absence parfois totale de gestion des déchets. Les attentes sociales sont fortes.

Dans le cadre du PAPA, le plan d’urgence Maroni a occupé une place prépondérante (poids financier) et est en cours de finalisation, dans sa phase d’urgence. La liste des opérations prévues initialement lors de la signature du protocole illustre un besoin d’intervention généralisé sur le territoire, qui n’a été en réalité que peu abordé au cours de la période 2007-2015.

Deux démarches ont préfiguré des solutions adaptées au contexte actuel du territoire (absence totale de collecte, de traitement et d’élimination des déchets, en dehors des bourgs de plus grande taille) :

  • Les points propreté de Camopi : points de pré-collecte à proximité des habitations, support à une communication autour des « gestes poubelles »
  • Les éco carbets de Trois-Sauts : points d’apport volontaire (Ordures ménagères).

Dans un même temps, un travail de préfiguration de certaines filières illustre les apports d’une animation territoriale dédiée à la thématique.


Source URL: https://www2.parc-amazonien-guyane.fr/node/2317